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Octobre

31 octobre

Les deux saints philippins, Lorenzo Ruiz et Petro Casalunga, sont arrivés dans notre chapelle. Les statues sont l'oeuvre de soeur Mercédès de l'abbaye de Dourgne



 



30 octobre

31ème dimanche du Temps ordinaire

Zachée et la gratuité du salut
Lc 19, 1-10



19 1 Et étant entré, il traversait Jéricho. 2 Et voici: [Il y avait] un homme appelé du nom de Zachée et il était chef de collecteurs d'impôts et il [était] riche. 3 Et il cherchait à voir qui était Jésus et il ne pouvait pas à cause de la foule parce qu'il était petit de taille. 4 Et courant en avant, il grimpa sur un sycomore afin de le voir, car il devait passer par là. 5 Et lorsqu'il arriva en [ce] lieu, ayant levé les yeux Jésus lui dit: Zachée, hâte-toi de descendre, car aujourd'hui il me faut demeurer dans ta maison. 6 Et s'étant hâté il descendit, et l'accueillit en se réjouissant. 7 Et tous voyant [cela] murmuraient en disant: Il est allé faire halte chez un homme pécheur. 8 Se dressant Zachée dit au Seigneur: Voici: Seigneur, je donne la moitié de mes biens aux pauvres, et si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un je rends quatre fois. 9 Or Jésus leur dit: Aujourd'hui le salut est venu pour cette maison, parce que lui aussi est fils d'Abraham; 10 en effet le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui est perdu.

Jésus est maintenant dans la ville de Jéricho. Or il y avait là un chef de collecteurs d'impôts, fort riche, comme il se devait pour un tel métier. Il avait certainement entendu parler de Jésus par une personne de la foule avec laquelle il est entré dans la ville. Il cherche donc à le voir sur son passage, curieux de savoir quel est l'aspect de ce personnage qui fait des miracles. Mais, étant petit, il ne pouvait parvenir jusqu'au premier rang; il prend donc de l'avance sur le cortège qui accompagne Jésus et grimpe sur un sycomore grâce à ses branches qui sont basses. Surplombant le chemin, personne ne pourra l'empêcher de voir Jésus quand il passera. Il aura même le temps de bien le regarder.
Jésus arrive peu après et, ce que Zachée n'avait pas prévu, il sait tout ce qu'il a fait et connaît le désir qui l'habite. Il prend l'initiative: il lève les yeux et croise ceux de Zachée. Il l'appelle par son nom: Zachée, avant même qu'il se soit présenté. Zachée a dû en être très étonné, car il voulait simplement voir Jésus sans être vu. Jésus lui commande de se hâter de descendre: il veut demeurer dans sa maison. Zachée se hâte d'obéir, comme les bergers s'étaient hâtés de se rendre à Bethléem à la parole des anges (2,16). Il descend donc et accueille Jésus chez lui «en se réjouissant». Luc aime rapporter la joie que fait naître la présence de Jésus, la présence du Royaume (1, 14.28; 6, 23; 10, 20; 13, 17; 15, 5.9.32: 19, 37; 22, 5; 23, 8). Alors que Zachée était simplement poussé par la curiosité, voilà que Jésus vient demeurer chez lui. Il est comblé au-delà de tout espérance.
Mais la foule ne partage pas cette joie. Tous murmurent, alors que peu auparavant la foule était devenue un peuple glorifiant Dieu pour le retour à la vue de l'aveugle. Maintenant ils sont choqués que Jésus soit allé chez un pécheur — publicains et pécheurs sont identifiés. Comment Jésus a-t-il pu choisir d'aller faire halte chez un tel homme? Il y avait bien d'autres maisons pour le recevoir à Jéricho, et bien plus honorables. Mais c'est s'arrêter aux apparences: Jésus appelle les pécheurs; et le cœur de Zachée a été touché par le comportement de Jésus à son égard. Il veut changer de vie. D'instinct il s'est ajusté à Jésus, à son enseignement sur les biens qui traduisent la conversion du cœur: les deux vont de pair. Donnant à Jésus le titre de Seigneur, il déclare solennellement qu'il donnera la moitié de ses biens aux pauvres, s'en faisant ainsi des amis qui l'introduiront dans le Royaume (16, 9). Sa décision n'est pas semblable à celle de Lévi qui a tout quitté (6, 27-28) et Jésus ne lui parle pas comme il l'avait fait au notable (18, 22). Jésus ne lui demande pas non plus de quitter son métier. Zachée veut cependant faire plus: au cas où il aurait extorqué de l'argent à quelqu'un — ce dont il n'a pas une claire conscience — il rendra le quadruple. Cette éventualité était cependant une réalité, comme on peut le conclure de ce que Jésus va lui dire.
Jésus lui répond en constatant que le salut est venu «aujourd'hui» dans la maison de Zachée, ce salut que le juste Syméon a vu en tenant Jésus dans ses bras, ce salut qui n'est autre que la présence de Jésus lui-même. Et Zachée ne se convertit pas seul: toute sa maison, sa famille, aussi.
Le salut que Jésus lui accorde était promis par Dieu aux fils d'Abraham qui vivent dans la piété (cf. 1, 55); c'est à ce titre de fils d'Abraham que Zachée le reçoit; bien que pécheur, il était juif et, du fait de sa conversion, il est décidé à exercer son métier de collecteur d'impôts en toute justice; il est donc normal qu'il reçoive la récompense promis aux fils d'Abraham. Il était un fils d'Abraham perdu; or le Fils de l'homme était venu chercher et sauver ce qui était perdu. Jésus traduit en acte ce qu'il avait déjà dit dans la parabole du fils prodigue (cf. 15, 32). Il est donc venu chercher Zachée pour le sauver. On comprend maintenant qu'il ait levé les yeux vers le sycomore et lui ait demandé de l'accueillir dans sa maison. L'épisode de Zachée montre que le salut est totalement gratuit. Zachée n'avait fait aucune démarche de conversion: il s'était simplement laissé guider par la curiosité.

27 octobre

 


Prier le Rosaire

avec des spirituels du XIXe siècle

Mystères glorieux


La Résurrection (Sœur Marie de Jésus Crucifié)

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux (Jn 20, 26).

En commençant votre oraison, pensez à Jésus. Représentez-vous les apôtres après la résurrection autour de ce divin sauveur qui leur apparaît, alors que Thomas refusait de croire à sa résurrection s'il ne mettait le doigt dans ses plaies sacrées. Jésus lui dit: Vous avez cru, Thomas, parce que vous avez vu et lui faisait toucher ses plaies: Heureux ceux qui croient sans avoir vu. Ensuite Jésus leur dit: Recevez le Saint-Esprit. Invoquez ce divin Esprit. Au commencement de votre oraison, reconnaissez votre faiblesse, votre pauvreté; allez à Jésus, demandez à Jésus de vous éclairer, de vous attirer à lui.

Seigneur, apprends-nous à prier.

 

L’Ascension (Mgr Gay)

Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu (Mc 16, 19).

O Marie! Que vous êtes heureuse, et qu'en vous inondant de délices, ce mystère de l'Ascension doit vous inspirer de fierté! Tige de Jessé, c'est donc là votre fleur! La voici tout entière ouverte à présent, montrant toutes ses couleurs et exhalant ses parfums! L'Eglise du ciel en est toute embaumée, et les Esprits bienheureux qui, depuis quatre mille ans, contemplent l'essence divine, tremblent pourtant d'émerveillement et de bonheur, dès qu'ils voient ce fruit de votre sein.

Descends, Seigneur, dans nos âmes et attire-nous vers toi.

 

La Pentecôte (Marie-Joseph Friaque)

Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble (Ac 2, 1).

Le jour de la Pentecôte, dans le cénacle, en même temps qu'un vent impétueux met la population de Jérusalem en émoi, le Saint-Esprit, selon une pieuse tradition, descend du ciel sous la forme d'un globe de feu, s'arrête sur Marie, puis se partage en forme de langues et va se poser sur chacun des apôtres et des disciples, rangés autour d'elle pour la prière. Son intention, en procédant ainsi, c'est de nous assurer qu'il a rempli son cœur du plus ardent amour, et que nous pouvons nous adresser à elle, comme à la meilleure et à la plus tendre des mères, avec une entière confiance.

O Marie, notre avocate, tourne vers nous tes yeux pleins de bonté.

 

L’Assomption (Bienheureux Cardinal John Henry Newman)

Le Puissant fit pour moi des merveilles; saint est son nom (Lc 1, 49).

Après sa mort et celle des apôtres, lorsqu'elle devint Reine et qu'elle prit place à la droite de son Fils, Marie ne s'adressa pas même alors au peuple fidèle pour qu'il publiât son nom jusqu'aux extrémités du monde, ou pour qu'il l'exposât à ses regards; mais elle attendit tranquillement le temps où sa gloire pourrait contribuer à servir celle de son Fils.

Que tous nos actes, Seigneur, puissent servir à te glorifier et à te faire aimer.

 

Le Couronnement de Marie (Saint Pierre Chanel)

Il jette les souverains à bas de leurs trônes et il élève les humbles (Lc 1,52).

Aimer Marie et la faire aimer. Que par vous, ô Marie, le Nom du Sauveur des hommes soit connu et adoré par toute la terre!… Frappez à la porte du cœur de Marie, elle en fera jaillir un dessein de missionnaire.

Marie, étoile de la nouvelle évangélisation, nous te prions pour que la joie de l’Evangile parvienne jusqu’aux confins de la terre.

23 octobre

 

30ème dimanche
du Temps ordinaire C
Lc 18, 9-14
Un chemin d'humilité


9 Or il dit aussi cette parabole à certains qui étaient persuadés en eux-mêmes qu'ils sont justes et méprisent les autres; 10 deux humains montèrent prier au Temple, l'un Pharisien et l'autre collecteur d'impôts. 11 Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Dieu, je te rends grâces car je ne suis pas comme le reste des humains [qui sont] voleurs, injustes, adultères, ou bien comme ce collecteur d'impôts; 12 je jeûne deux fois la semaine, je paie la dîme de tout ce que j'acquiers. 13 Or le collecteur d'impôts se tenait à distance ne voulant même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine en disant: Dieu, sois favorable à moi, le pécheur.
14 Je vous dis, celui-ci descendit vers la maison ayant été justifié plutôt que celui-là; car tout [homme] qui s'élève lui-même sera abaissé, or celui qui s'abaisse lui-même sera élevé.


Jésus a annoncé que le Fils de l'homme viendra dans la gloire, et qu'auparavant il lui faudra beaucoup souffrir (17, 25). Il revient sur le chemin d'abaissement du Fils de l'homme en invitant ceux qui l'écoutent à mettre leurs pas dans les siens.

Luc ne précise pas à qui Jésus s'adresse maintenant. Seule l'attitude de leur cœur est décrite: les auditeurs pensent être justes grâce à l'observance de la Loi (cf. 16, 15) et méprisent ceux qui n'en font pas autant. Jésus ne dit pas explicitement qu'il s'agit des Pharisiens; il parle au cœur de chacun, l'interrogeant sur ses dispositions.
Sous forme de parabole, il met en scène un pharisien et un publicain dans le cadre de la prière. Prière est le terme qui sert de mot crochet pour rattacher l'épisode à ce qui précède.
Deux hommes, un pharisien et un collecteur d'impôts, montent au Temple qui est situé sur une petite colline. Ils viennent prier dans le lieu où Dieu habite pour être mieux exaucés.
Le Pharisien prie debout, selon la coutume, et fait une prière personnelle, intérieure, dont Jésus rapporte la teneur. Il rend grâces à Dieu pour se glorifier de sa justice qui le mettait au-dessus du commun des mortels, pensait-il. Ce n'était donc pas vraiment une action de grâces pour un don de Dieu, mais plutôt une auto-justification. Il se met en présence de Dieu pour étaler sa satisfaction de lui-même. A ses yeux, les hommes sont remplis de vices: vols, injustices, adultères, mais il fait exception. Il se compare aussi plus précisément au publicain qui prie avec lui dans le Temple. N'est-il pas un collecteur d'impôts, donc un pécheur public? Et sa prière manifeste un dédain pour les pécheurs. Puis il énumère ses bonnes œuvres qui le justifiaient à ses propres yeux et qui, objectivement, le rendaient juste d'après la Loi: le jeûne et la dîme. Pour le jeûne, il le pratique deux fois par semaine, probablement le lundi et le jeudi, ce qui est plus que la pratique habituelle. Pour la dîme, il surpasse ce que prescrit la Loi (Dt 14, 25-28): il la paye non seulement sur les prémices des fruits du sol ou des animaux, mais sur tout ce qu'il achète.
La prière du collecteur d'impôts est tout autre. Il n'ose pas s'approcher de Dieu car il se sent indigne d'être en sa présence, mais il se frappe la poitrine en signe de repentir et il implore la faveur de Dieu en se reconnaissant pécheur. Il attend tout de la faveur gratuite de Dieu, car il n'a rien à présenter qui puisse le justifier. Et il ne se compare à personne.
Jésus tire la conclusion de la parabole: un pécheur qui se repend est plus agréable à Dieu qu'un juste qui se glorifie. Il est justifié, ajusté à Dieu, sans avoir accompli les œuvres de la Loi, simplement à cause de son humilité. Jésus ne réprouve pas la justice que donne la Loi, mais il préfère le chemin plus rapide pris par le pécheur repentant.
Il voit dans l'attitude du Pharisien et du publicain une application d'un proverbe: «Tout homme qui s'élève lui-même sera abaissé; or celui qui s'abaisse lui-même sera élevé.» Chacun choisit soit le chemin de l'élévation, soit celui de l'abaissement, et le verbe utilisé est au présent. Il recevra ce qui est contraire à ce qu'il a choisi, et le verbe est alors au futur passif: c'est Dieu qui accomplira ce renversement quand il lui plaira. Ce proverbe vrai pour tout homme, se vérifie pour Jésus, comme il s'était vérifié pour le serviteur souffrant (Is 53,  7.13).
Jésus assimile la justification à une élévation: c'est Dieu qui fait monter vers lui.

20 octobre

 


Prier le Rosaire

avec des spirituels du XIXe siècle

Mystères douloureux


L’Agonie (Sainte Bernadette)

Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi (Mt 26, 38).

M'abandonner à la conduite de Dieu jusqu'au sacrifice, s'il lui plaît ainsi; me livrer moi-même comme Jésus, dans l'esprit de Jésus. Mais pour cela, il faut veiller, prier comme Jésus, avec Jésus. C'est la prière qui prépare au sacrifice le prêtre et la victime. La nature a horreur du sacrifice, la grâce seule peut faire une vraie victime et un vrai prêtre.

Pour tous ceux qui veille dans l'adoration et l'offrande.

 

La Flagellation (Saint Michel Garicoïts)

Pilate leur relâcha Barabbas; quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu'il soit crucifié (Mt 27,26).

Dieu a pensé et pense sans cesse à moi! Dieu dont l’immensité remplit le ciel et la terre! Dieu devant qui tout ce qui existe est comme s’il n’était pas!... Et Jésus-Christ se laisse déchirer le corps et n’a de langue que pour solliciter ma félicité! Mon Dieu, à vous mille actions de grâce.

Prions pour ceux qui sont arrêtés pour leur foi, condamnés à subir la prison et la torture.

 

Le Couronnement d’épines (Bienheureux Hyacinthe-Marie Cormier)

Avec des épines, les soldats tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête (Mt 27,29).

Mon Jésus, vous fûtes un modèle d'humilité dans votre passion, endurant toutes sortes d'humiliations, le couronnement d'épines. En un mot, vous avez toujours cherché à être méprisé des hommes, et vous vous êtes humilié encore plus profondément dans l'intérieur de votre âme, vous le vrai Dieu, à qui seul appartient tout honneur et toute gloire.

Je Vous supplie, mon divin Jésus, de m'envoyer une humiliation, chaque fois que j'essaierai de m'élever au-dessus des autres (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus).

 

Le Portement de croix (Saint Jean Bosco)

Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit: Le Crâne, ou Calvaire (Jn 19,17).

Le renoncement est la réponse d'amour à celui qui s'est livré pour nous sur la croix, en nous engageant à le suivre chaque jour, patiemment, courageusement. En raccourci, je dirais que l'important n'est pas de faire, mais de se défaire pour se laisser faire. Comme Jésus nous pouvons dire: Comme tu veux, Père. Tel est pour moi le sens de la croix de chaque jour, que nous devons porter à la suite de Jésus.

Soutiens, Seigneur, notre faiblesse, et accompagne-nous tout au long du chemin.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus (Bienheureux Jacques-Désiré Laval)

O vous tous qui passez par le chemin, venez et voyez s’il y a une douleur pareille à la mienne (Lm 1, 12).

Sur le calvaire, mon âme a été triste jusqu’à la mort. J’ai cherché quelques bonnes âmes pour compatir à ma douleur, et je n’en ai pas trouvé: je n’ai trouvé personne pour me donner quelque consolation. O fidèles serviteurs, vous, du moins, ne m’abandonnez pas, ne payez pas d’indifférence et d’ingratitude une mère qui a tant souffert pour vous: heureux les enfants de Dieu qui se tiendront près de moi au pied de la croix de mon Jésus. Un jour, après avoir pleuré avec moi, ils se réjouiront avec moi, car je leur donnerai une place dans le Royaume de mon Fils.

Seigneur, purifiez dans ton Sang tous les pécheurs de la terre qui sont à l'agonie.

16 octobre

 

29ème dimanche du Temps ordinaire C

Lc 18, 1-8, Le jugement

 



18 1 Or il leur disait une parabole sur ce qu'il leur fallait prier en tout temps et ne pas se décourager, 2 disant: Il y avait un juge dans une ville, ne craignant pas Dieu et ne respectant [aucun] humain. 3 Or il y avait une veuve dans cette ville, et elle venait à lui disant: Venge-moi de mon adversaire. 4 Et il ne voulut pas pendant longtemps; après cela, il [se] dit en lui-même: Et si je ne crains pas Dieu ni ne respecte [aucun] humain,5 cependant parce que cette veuve me cause du tracas, je la vengerai, de peur que, venant sans fin, elle me casse la tête.

6 Or le Seigneur dit: Entendez ce que le juge d'injustice dit; 7 or Dieu ne ferait-il pas la vengeance de ses élus qui crient vers lui jour et nuit, même s'il patiente envers eux? 8 Je vous dis qu'il fera leur vengeance avec promptitude. Mais est-ce que le Fils de l'homme, venant, trouvera encore la foi sur la terre?

Jésus continue de parler à ses disciples; il les exhorte à prier en tout temps, dans une prière ininterrompue et instante, sans se décourager. Il reprend le «il faut» utilisé pour les annonces de la passion, manifestant ainsi que cela fait partie du dessein de Dieu. Pourquoi? Une parabole va l'expliquer.

Jésus met en scène un juge sans foi ni loi. Ce juge est le type même de celui qui, ayant une autorité sur les autres, s'en sert pour les mépriser. En vis-à-vis, une veuve, figure du pauvre sans défense, à la merci des puissants. Elle demande avec insistance au juge de la venger, mais Jésus n'indique pas qui était son adversaire et ce qu'il lui avait fait. C'est la demande instante de vengeance qui est importante: la veuve réclame une punition pour ceux qui lui ont fait du tort. Mais le juge n'écoute pas la prière réitérée de la veuve, alors qu'il appartient à la fonction même du juge de faire droit aux veuves (Ps 67, 6): une femme pauvre ne l'intéresse pas. Il finit pourtant par la venger pour ne plus être importunée par elle. La prière instante de la veuve a donc vaincu l'iniquité du juge.
Après avoir exposé la parabole, Jésus demande à ses disciples de faire très attention à ce qu'a fait le juge inique et il en donne la raison (18, 6-8). Dieu vengera ses élus, il exaucera leur prière qui monte vers lui pour demander vengeance, faisant ainsi écho au psaume 93, 1-6:
«Dieu des vengeances, Seigneur,
Dieu des vengeances, parais!
Lève-toi, juge de la terre,
retourne aux orgueilleux leur salaire.

Jusques à quand les impies, Seigneur,
jusques à quand les impies triomphant? […]

Et ton peuple, Seigneur, qu'ils écrasent,
et ton héritage qu'ils oppriment,
la veuve et l'étranger, ils les égorgent,
et l'orphelin, ils l'assassinent!»

Dieu en effet, est attentif à la prière des élus — ses disciples —, à leur cri qui monte vers lui jour et nuit (cf. Si 35, 16-19), à leur prière continuelle. Il est vrai que Dieu patiente envers eux, il tarde à les exaucer (cf. Ap 6, 10), contrairement à ce que dit l'Ecclésiastique. Il ressemble en cela au juge inique qui a tardé à satisfaire la veuve. Mais si le juge a fini par céder malgré lui à la supplication de la veuve, à plus forte raison Dieu intervient-il en faveur des élus qui le supplient. Cependant nous ne savons pas la raison de ce cri: probablement une persécution. Le retard de Dieu ne doit pas être une cause de découragement: ceux qui leur ont fait du tort seront punis, Dieu fera vengeance avec promptitude. Si la réponse de Dieu tarde, sa vengeance sera prompte. Le futur donne à penser que la vengeance aura lieu lors de la venue du Fils de l'homme, ce que confirme le verset 8b: «Est-ce que le Fils de l'homme, venant, trouvera encore la foi sur la terre?», et le contexte de cette section. On peut comprendre le texte ainsi: c'est la foi qui fait crier vers Dieu, la certitude que le Fils de l'homme est dans la gloire et viendra. Mais, demande Jésus, y aura-t-il encore la foi sur la terre quand il viendra? Ce qui sous-entend: y aura-t-il encore des fidèles qui crient vers Dieu?
Les paroles de Jésus comportent une tension: les élus qui crient vers Dieu seront vengés lors de sa venue, et cela ne fait aucun doute; mais en même temps, il n'est pas sûr qu'il y ait encore des élus.

13 octobre

 


Prier le Rosaire

avec des spirituels du XIXe siècle

Mystères lumineux


Le Baptême (Bienheureux Charles de Foucauld)

Jésus vint au Jourdain auprès de Jean pour être baptisé par lui. Jean s'opposa à lui en disant: Moi j'ai besoin d'être baptisé par toi, et toi tu viens vers moi? (Mt 3, 14).

Le Seigneur nous donne un triple exemple: il s'humilie en se mettant au rang des pécheurs, il s'humilie en se mettant au-dessous de Jean… il demande à être purifié. Lui, la sainteté même, Lui, infiniment pur, Il se met au rang des pécheurs. Combien devons-nous nous y mettre en pensées, paroles et actions, nous si souillés!

O Jésus, enseigne-nous à devenir humble de cœur comme toi.

 

Cana (Vénérable François Libermann)

La mère de Jésus dit aux serviteurs: Tout ce qu’il vous dira, faites-le (Jn 2,5).

La vie de Marie est une vie de silence, tous les prodiges de son incompréhensible amour étaient renfermés au-dedans. Lorsqu'il fallait parler, elle le faisait dans le moins de mots possible; même avec son fils, elle parlait dans le silence seulement. Ici, elle est obligée de parler pour manifester que le vin manque. Et elle le fait en trois mots.

Dans un monde bruyant, donne-nous Seigneur d'aimer le silence et de le rechercher.

 

L’Annonce du Royaume (Sainte Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages)

l'Esprit du Seigneur repose sur moi: il m'a oint, il m'a envoyé évangéliser les pauvres, annoncer aux captifs la liberté, et aux aveugles la lumière (Lc 4, 18-19).

J’avais un grand désir d’une vie plus retirée et plus austère. Je me suis laissé conduire. J’en bénis le ciel: soigner et instruire les pauvres, c’est imiter le Maître même… Glorifier Dieu et le faire glorifier par les petits et les pauvres.

Accorde-nous, Seigneur, un cœur tendre et compatissant aux misères et aux souffrances des autres spécialement des plus démunis de ce monde.

 

La Transfiguration (saint Jean-Marie Vianney)

Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul. (Mt 17, 8).
Comme les disciples sur le Thabor ne virent plus que Jésus seul, les âmes intérieures, sur le Thabor de leur cœur, ne voient que Notre Seigneur. Ce sont deux amis qui ne se lassent jamais l’un de l’autre.

Rends-nous fidèles, Seigneur, à la prière silencieuse.

9 octobre

 

28ème dimanche du Temps ordinaire C

Les dix lépreux (Lc 17, 11-19)



Le cadre géographique

11 Et il arriva pendant qu'il faisait route vers Jérusalem, qu'il passa aussi au milieu de la Samarie et de la Galilée.

Luc a présenté Jésus comme faisant route vers Jérusalem (9, 51), mais nous avons vu qu'il était toujours en Galilée, vers la frontière de la Samarie, bien qu'étant décidé à prendre la route de Jérusalem. Maintenant s'ouvre une nouvelle étape. Dans la quatrième partie de l'évangile de Luc, Jésus fait route et longe la frontière qui sépare la Galilée de la Samarie (17, 11), pour gagner la vallée du Jourdain et descendre vers Jéricho. Il se met effectivement en route vers Jérusalem, comme le montre la suite de cette partie, puis il monte à Jérusalem (18, 31); il approche de Jéricho (18, 35) et traverse cette ville (19, 1), avant d'entreprendre la montée vers la ville sainte (19, 28). Nous pouvons, selon ces indications géographiques, diviser cette parties en deux grandes étapes: 7, 12-18, 34 et 18, 35-19, 28.
Dans la première, le titre de Fils de l'homme revient six fois (17, 22.24.26; 18, 8.31) et une fois dans la seconde (19, 10). Quant au Royaume de Dieu, il est mentionné six fois dans la première partie (17, 20 [deux fois].21; 18, 16.17.24) et une fois dans la seconde (19, 11).
Mais notre analyse du texte se fera en trois parties, en fonction des thèmes abordés et non en fonction des données topographiques.

Les dix lépreux

12 Et comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre, qui se tenaient à distance 13 et ils élevèrent la voix disant: Jésus, maître, aie pitié de nous. 14 Et [les] voyant, il leur dit: Faisant route, montrez-vous vous-mêmes aux prêtres. Il arriva, pendant qu'ils s'en allaient, qu'ils furent purifiés. 15 Or un seul d'entre eux, voyant qu'il avait été guéri, retourna, glorifiant Dieu avec grande voix, 16 et il tomba sur la face aux pieds de lui, lui rendant grâce; et celui-ci était samaritain. 17 Répondant Jésus dit: Les dix n'ont-ils pas été purifiés? Or où [sont] les neuf autres? 18 Ils n'[en] furent pas trouvés [pour] retourner sinon cet étranger? 19 Et il lui dit: T'étant redressé, va: ta foi t'a sauvé.

Jésus entre dans un village de Samarie ou de Galilée; Luc ne précise pas. Dix lépreux viennent à sa rencontre: ils ont certainement entendu parler de lui. Mais ils restent à distance à cause de leur impureté (Lv 13, 46). Ils implorent la pitié de Jésus — une des rares fois où quelqu'un appelle Jésus par son nom —, ce qui est une façon de demander à être purifié. Jésus les voit mais ne les touche pas, conformément à la Loi: ce serait contracter leur impureté. Il leur donne juste un ordre: aller se montrer aux prêtres. Il emploie le pluriel, car à l'évidence, un samaritain ne pouvait aller voir un prêtre juif et vice versa. Cet ordre est une promesse de guérison qui met leur confiance à l'épreuve. En effet ce sont les prêtres qui font le diagnostic de la lèpre (Lv 13, 3) et ce sont eux qui constatent la guérison, réintégrant ainsi la personne dans la société. Les lépreux se mettent en route et sont guéris en chemin, selon la parole de Jésus. Mais un seul revient sur ses pas en glorifiant Dieu qui seul, en effet, pouvait purifier de la lèpre. Un seul revient donc, qui est un samaritain. Luc ne dit pas si les autres étaient tous des juifs ou s'il y avait d'autres samaritains parmi eux: ce qui pourrait se comprendre à la frontière entre les deux pays. L'ancien lépreux se prosterne devant Jésus et lui rend grâce.
Jésus l'interroge: Où sont passés les autres? Comment se fait-il que seul un étranger — les samaritains étaient des descendants de colons assyriens — ait rebroussé chemin? Alors il relève l'homme prosterné et lui déclare: «Ta foi t'a sauvé» (cf. 7, 50; 8, 48).
Un seul a glorifié Dieu et a eu foi en Jésus et il n'était pas juif. La foi en effet est un don gratuit, aussi gratuit que la purification de la lèpre. Accueillir Jésus dans sa vie est un don.

5 octobre

 

 

Prier le Rosaire

avec des spirituels du XIXe siècle

Mystères joyeux

 

L’Annonciation (Bienheureux Guillaume-Joseph Chaminade)

Voici la servante du Seigneur; que tout m’advienne selon ta parole (Lc 1, 38).

C'est à la foi que Dieu attache ses grâces. La foi devient en Marie une plénitude de grâces, une source de vie. C'est aussi la foi qui nous fait concevoir Jésus-Christ en nous-mêmes: Le Christ habite dans vos cœurs par la foi.

Seigneur, augmente notre foi!

 

La Visitation (Sainte Elisabeth de la Trinité)

Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée (Lc 1, 39).

Dans quelle paix, dans quel recueillement Marie se prêtait à toutes choses! Comme celles qui étaient les plus banales étaient divinisées par elle! Car à travers tout la Vierge restait l'adorante du don de Dieu! Cela ne l'empêchait pas de se dépenser au dehors lorsqu'il s'agissait d'exercer la charité. Jamais la vision ineffable qu'elle contemplait en elle-même ne diminua sa charité extérieure.

Que l’Esprit de Charité inonde nos cœurs et nos âmes afin que l'amour des chrétiens pour leurs frères marginalisés et exclus par la société se fasse inventif.

 

La Nativité (Bienheureux Pie IX)

Marie enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche (Lc 2, 7).

Pour décrire ce même assemblage de tous les dons célestes et cette originelle intégrité de la Vierge, de laquelle est né Jésus, les Pères, empruntant les paroles des prophètes, ont célébré l'auguste Vierge, comme la colombe pure, comme la sainte Jérusalem, comme le trône élevé de Dieu, l'arche de la sanctification et la demeure que s'est bâtie l'éternelle Sagesse.

Tu as comblé de grâce ta mère, la Vierge Marie, accorde à ton Église l’abondance de tes dons.

 

La Présentation de Jésus (Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus)

Siméon dit à Marie: toi-même, un glaive transpercera ton âme (Lc 2,35).

Je t'aime te mêlant avec les autres femmes
Qui vers le temple saint ont dirigé leurs pas,
Je t'aime présentant le Sauveur de nos âmes
Au bienheureux Vieillard qui le presse en ses bras.
D'abord en souriant j'écoute son cantique
Mais bientôt ses accents me font verser des pleurs.
Plongeant dans l'avenir un regard prophétique
Siméon te présenteun glaive de douleur.

Prions pour toutes les mères dont le cœur est transpercé par la maladie de leur enfant.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple (Bienheureux Antoine Chevrier)

Sa mère lui dit: «Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant!» (Lc 2, 48).

Cette douleur de Marie nous montre combien est grande la perte de Jésus pour celui qui le connaît et qui l'aime. Jésus se cache quelquefois pour éprouver notre amour et pour que nous nous rendions compte du degré de notre amour pour lui. Si lorsque Jésus se cache, nous restons indifférents, c'est une preuve que notre amour est bien faible, mais si tout de suite nous le cherchons avec douleur, c'est une bonne preuve;

Demandons au Seigneur de rester fidèle dans la nuit de la foi.

2 octobre

 

27ème dimanche du Temps ordinaire C

« Si vous aviez de la foi ! »
(Lc 17, 5-10)


Le dynamisme de la foi

5 Et les apôtres dirent au Seigneur: Augmente notre foi. 6 Or le Seigneur dit: Si vous aviez une foi comme un grain de sénevé, vous auriez dit à [ce] mûrier: Sois déraciné et sois planté dans la mer; et il vous aurait obéi.

Luc, ici encore, rattache la question des apôtres: «Augmente notre foi», à l'enseignement de Jésus qui précède. «Ils avaient écouté le Seigneur enseignant des devoirs difficiles (par exemple la pauvreté et la fuite du scandale); ils lui demandent d'augmenter leur foi, afin de pouvoir pratiquer la pauvreté (car rien n'inspire l'amour de la pauvreté comme de croire et d'espérer en Dieu), et résister au scandale par la foi». On peut ajouter à la pauvreté et à la fuite du scandale, le pardon. Il faut autant de foi pour pardonner que pour éviter d'être source de scandale. La réponse du Seigneur montre qu'il approuve la demande: la foi donne le pouvoir de laisser la puissance de Dieu agir en soi. Aussi petite soit-elle, même comme un grain de sénevé, elle possède un grand dynamisme. Un tout petit peu de foi permet de commander à un mûrier d'aller se planter dans la mer et il le fait. Jésus cherche à montrer aux apôtre la puissance de la foi, plus que de leur reprocher leur peu de foi.

Conclusion

7 Or quel est [celui] d'entre vous, ayant un serviteur labourant ou gardant [le troupeau], qui lui dira à son retour du champ: Viens tout de suite, allonge-toi [à table], 8 mais ne lui dira-t-il pas: Prépare[-moi] de quoi dîner et, t'étant ceint, sers-moi jusqu'à ce que j'ai mangé et bu, et après cela, toi, tu mangeras et tu boiras? 9 Est-ce qu'il a de la reconnaissance pour un serviteur, parce qu'il a fait les choses prescrites? 10 De même vous aussi, lorsque vous aurez fait toutes les choses qui vous sont prescrites, dites: nous sommes des serviteurs non indispensables, nous avons fait ce que nous devions faire.

Jésus conclut maintenant la section sur les relations nouvelles dont il a entretenu ses disciples. Il leur a présenté, il est vrai des choses difficiles à vivre: se faire des amis dans les cieux, en vue du salut, avec ses biens; choisir entre le service de Dieu ou le service de l'Argent; ne pas provoquer de scandales; pardonner sans limite. Mais une fois qu'ils auront observé tout cela comme de bons serviteurs qui accomplissent ce qui a été commandé par leur maître, ils doivent rester humbles, ne pas se croire dispensés de continuer à servir sans cesse. Ce que Jésus demande aux disciples, c'est ce qu'il leur est nécessaire d'accomplir pour leur salut. Le fait que ce soit difficile à mettre en pratique n'est pas une raison pour croire qu'ils peuvent s'arrêter de servir et attendre des félicitations. Le disciple de Jésus, en effet, n'a pas à se glorifier de ce qu'il fait; il accomplit simplement ce qu'il doit faire pour suivre son maître, et cela pour son propre salut: il n'est pas indispensable. Il doit avoir l'humilité de le reconnaître.

 

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